Il y a déjà un an, un ami m'a parlé d'un auteur de science fiction: Alain Damasio.
J'ai alors lu son premier livre, la Zone du Dehors. Un livre d'anticipation qui se passe en 2084 et décrit avec beaucoup de précision et, d'après moi, beaucoup de clairvoyance ce que pourrait être le devenir de nos démocraties occidentales.
Il dresse le portrait d'une société ou chacun se conforme pour son confort, par fainéantise ou avec résignation ; et le combat de la Volte, un groupe de résistants se battant pour vivre libres.
Les premières pages sont difficiles, le style taillé au scalpel de Damasio n'est pas le plus simple à lire sans habitude. Puis la densité du texte nous piège, faisant vivre dans notre tête les réflexions et les actions du personnage principal, Captp et de celles de ses amis.
Au sortir de ce livre, j'ai eu l'impression d'avoir grandi. Il ne m'a apporté aucune réponse, mais les questions qu'il soulève, les idées qu'il développe ont longtemps trottées dans mon esprit. C'est la force de ce livre que de faire se poser des questions.
Il y a une semaine, j'ai enfin pris le temps de lire son deuxième livre, qui est très connu chez les amateurs de science-fiction : La Horde du Contrevent.
L'histoire se déroule sur une 'planète' balayée depuis toujours par un vent continu. En extrême aval de ce vent, se trouve la capitale Arbelaas, d'où part la 34è Horde du Contrevent. Composée de 23 enfants formés dès le plus jeune âge au contre, la Horde est en quête de l'extrême amont, la source de ce vent qui régit la vie de tous les habitants de ce monde.
La lecture m'a semblé plus simple que pour la Zone du Dehors, la subtilité résidant dans un discours toujours à la première personne, mais du point de vue de chaque personnage. Un marque page permet de situer qui parle grâce au symbole qui débute le paragraphe, afin de ne pas perdre le fil.
L'aventure est dure, on subit les tempêtes avec la Horde, on vit les doutes, les reflexions, les découragements, mais aussi et surtout on fait partie de cette horde. Chaque sentiment est vécu à mesure qu'il se lit. Ce livre, lui aussi, ne s'oublie pas. Je l'ai englouti en une semaine, il m'habite encore, j'y réfléchis, les questions qu'il à fait naître en moi sont complexes et y répondre ne sera pas facile.
Si Alain Damasio écrit peu, je le comprends, ces livres ont dû demander un travail énorme tant ils sont cohérents, et tant ils visent juste.
Je ne saurai que trop vous les conseiller, faites-en vos prochaines lectures si vous le pouvez.